La poussée du RN et de LFI aux sénatoriales, ces « signaux faibles » qui bousculent la Chambre haute

170 sénateurs ont été (ré)élus dimanche soir à la Chambre haute. Des résultats qui permettent à la majorité LR appuyée par les centristes de garder la main au Sénat et au Parti socialiste de s’y maintenir comme la deuxième force. Mais derrière cette continuité apparente des équilibres politiques se cachent des restructurations plus profondes et des rapports de force bousculés du fait d’une nouvelle attitude de la part des grands électeurs, décrypte Benjamin Morel, maître de conférence en droit public et spécialiste de la Chambre haute. Entretien.

Au lendemain des sénatoriales, beaucoup de commentateurs évoquent la continuité des rapports de force au Sénat… Êtes-vous d’accord avec cette analyse ?

Benjamin Morel : Oui c’est vrai que l’équilibre Droite/Gauche est à peu près équivalent avec une Chambre Haute qui pousse néanmoins un petit peu plus sur la gauche. Au sein de la majorité sénatoriale, on constate des évolutions à la marge avec un peu moins de LR et un peu plus de centristes. Idem du côté de l’opposition où on assiste à quelques rééquilibrages : un peu plus de communistes, un peu plus de Verts, et un Parti Socialiste qui stagne alors qu’il était pourtant l’un des vainqueurs des dernières municipales.

 

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